Pour le plaisir, pas pour la casserole

Elevage familier: Pour le plaisir, pas pour la casserole





Des «éleveurs du dimanche», Erika Riond est l’une des plus passionnées. «Mes oies ne sont pas pour la table, mais pour le contact et le plaisir», précise la paysanne retraitée de Donneloye (VD). Elle cultive avec Gentiane , Edelweiss et Igor, fratrie de deux femelles et un jars de 9 mois d’âge, une relation exceptionnelle. La connivence est permanente, la complicité étroite. Deux fois par jour, les oies de Toulouse partent en vadrouille sur les chemins de campagne avec leur maîtresse.
«Nous tenons de véritables conversations. Je leur parle, elles me répondent, je leur raconte des histoires, elles m’écoutent. Je cours, elles me coursent. Je m’arrête brusquement, elles freinent des deux ailes déployées. Je m’assieds, elles se couchent à mes pieds sans manifester la moindre impatience. De caractère ombrageux et jaloux, mes oies tolèrent la présence discrète de Lucien, mon mari, mais défendent à quiconque de s’approcher de moi. Et elles sont curieuses, avec ça; intriguées par une salopette neuve, elles n’ont de cesse de se l’approprier à grands coups de bec et câlins de cou!» Inutile de préciser que les oies d’Erika ne finiront jamais à la casserole!

Source Terre et Nature 19.12.08