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Nombre de messages : 10479 Age : 65 Localisation : Broye fribourgeoise Loisirs : Animaux à plumes et à poils Date d'inscription : 29/11/2006
Sujet: Pas un mouroir, un refuge Jeu 4 Oct - 19:34
Nouvelle Calédonnie
Pas un mouroir, un refuge
A Koutio, au refuge de la Spanc, près de 80 chiens et chiots, autant de chats, attendent d’être adoptés. Condamnés à l’errance dans les rues du Grand Nouméa après avoir été abandonnés, souvent mal en point, ils sont recueillis à la Spanc, soignés et chouchoutés dans un cadre agréable.
Avec près de cinquante euthanasies par semaine à la fourrière, le Spanc a encore du pain sur la planche.
Pour beaucoup de Calédoniens, la Spanc (société protectrice des animaux) c’est un peu la cour des miracles. Ceux qui n’y ont jamais mis les pieds s’attendent à y trouver un mouroir avec des animaux en piteux état, tristes et entassés dans des cages avec de fortes odeurs de déjections. Mais à Koutio, il n’en est rien.
« Poilus ». Le refuge ressemble plutôt à une très bonne pension, un lieu de villégiature pour nos amis à quatre pattes. Les 160 pensionnaires actuels (80 chiens et chiots, et 80 chats), « les poilus » comme ils sont affectueusement appelés, sont choyés par les cinq salariés et les nombreux bénévoles. Ils ont droit à des cages spacieuses, en couple ou seuls en fonction des caractères, à des matelas confortables, à des promenades régulières, à la visite hebdomadaire d’un vétérinaire et surtout à une hygiène irréprochable et à beaucoup d’attention. « Nous sommes fermés au public les matinées afin de pouvoir nous consacrer à ces nombreuses tâches, mais il faut que les Calédoniens viennent nous voir les après-midi, ou ce dimanche pour la journée d’adoption, ne serait-ce que pour voir, lance Muriel Gautier, la présidente de la Spanc depuis 2009, qui a su instaurer des règles très strictes. Dès qu’un animal arrive il est isolé, le temps qu’il s’acclimate, que nous le mettions en règle c’est-à-dire qu’il soit tatoué, vacciné et stérilisé. Seulement après tout cela, il peut être proposé à l’adoption ». Pour tous ceux qui travaillent à la Spanc, tout ceci « n’est que le minimum » que doit apporter tout maître qui se respecte. Car pour la plupart de ces animaux, la vie n’a pas été une partie de plaisir. L’expression « vie de chien » est plutôt bien appropriée et les histoires sordides, comme celle de Lola, ne manque pas. Cette petite chienne, adoptée il y a peu, aura passé plusieurs années au refuge avant de se refaire une vraie santé et de trouver, il y a quelques mois, une famille d’accueil. Son « maître » s’amusait à lui planter des clous dans la tête. « C’est vraiment dégueulasse de faire des choses comme ça ! C’est vous dire si les chiens sont des animaux fidèles. Malgré tout ce que cette pauvre bête a subi, elle n’est même pas devenue agressive », s’agace Eliane, une bénévole qui, comme presque tous, a fini par « craquer » et adopter. Car sans adoption, pas d’accueil de nouveaux pensionnaires. Si mardi, lors de notre visite, quelques box étaient vides, c’est un fait plutôt rare et ils ne le resteront malheureusement pas très longtemps. Les grandes vacances arrivent et, en cette période, c’est l’abandon plus que l’adoption qui est légion. « Notre capacité maximale est de 180 animaux. Nous ne pouvons aller au-delà en termes d’hygiène et d’organisation du personnel, même si ça implique des choix difficiles, explique la présidente. Il n’y a pas d’adoption à tout prix chez nous, même si des gens s’en plaignent. Les animaux ne partent pas simplement pour libérer un box. Il y a des critères très précis et nous ne les laissons pas partir avec n’importe qui. Dans la protection animale il faut savoir être raisonnable. C’est bien joli de vouloir tous les sauver, de les sortir de la misère, de la rue, mais si c’est pour les redonner à des maîtres qui ne les rendront pas heureux, tout ce qu’on aura fait n’aura servi à rien ».
Amour. Pour être une bonne famille d’accueil, il faut avant tout vouloir donner de l’amour. Ceux qui passent le portail de la Spanc pour trouver une alarme après avoir été cambriolés sont reçus comme il se doit, tout comme ceux qui veulent un chien pour l’attacher à un arbre en permanence, sans abris pour se protéger du soleil ou de la pluie. Et même si cela peut arriver après une adoption, la Spanc, par contrat, à droit de regard sur toute la vie de l’animal. Elle n’hésite d’ailleurs pas à rappeler à l’ordre certains propriétaires lorsqu’elle effectue le suivi des adoptés. « Malgré toutes nos précautions, il y en a toujours qui ne remplissent pas le contrat et ne font pas les rappels des vaccins, ou la stérilisation, raconte Luigina, la réceptionniste de la Spanc. Il faut savoir qu’un animal engendre des dépenses. Nos prix peuvent paraître élevés, mais ils sont un très bon exemple. Il faut compter 10 000 francs pour adopter un chiot, 15 000 pour un chien adulte, mais ce prix comprend tous les soins que nous lui avons fournis avant. Nous les faisons adopter à perte, puisqu’une stérilisation nous coûte plus de 30 000 francs. Si les adoptants ont déjà du mal à débourser pour cela, ils auront du mal à assumer un animal ». Malgré ces tarifs, la Spanc a des résultats plus qu’honorables - même si ce n’est jamais assez -, puisqu’elle totalise 466 adoptions en 2010 et 595 en 2011. Soit plus d’une adoption par jour.
Le budget de la Spanc est de 21 millions, dont seulement 4 millions proviennent de subventions des institutions (gouvernement, province Sud, mairies de Nouméa, de Dumbéa et du Mont-Dore. Païta n’a rien versé cette année). « C’est un budget fragile et il est difficile de prévoir sur le long terme, même si, désormais, nous avons de la vision sur deux ou trois mois », explique la présidente, Muriel Gautier. Les 17 autres millions proviennent de dons privés grâce à la loi sur le mécénat, des cotisations des 550 adhérents, des adoptions, de la vente de calendrier (environ un million par an) et de la journée portes ouvertes qui se déroule ce dimanche de 8 heures à 17 heures. Le budget nourriture est le plus important, même s’il a un peu diminué grâce aux collectes mensuelles organisées par la Spanc chez Cheval Distribution à Belle Vie. Le déménagement de la Spanc à Ducos est lui aussi toujours d’actualité, surtout depuis le projet d’agrandissement de la station d’épuration de Koutio. Mais il faudra au moins 65 millions de francs des collectivités locales pour réaliser le projet sur l’ancien terrain de la fourrière, à Tindu. Un terrain que la province est d’accord pour mettre à disposition.